\"On dit que le temps change les choses ...\"

\

Qui voit Ouessant ...

...Voit son sang !

 

Célèbre dicton bien de chez nous voulant rappeler

 aux sombres héros de la Mer que le rail d'Ouessant

en a avalé plus d'un et que le Fromveur craint du boudin !

N'arrive pas sur cette ile qui veut ...

 

Ouessant, nichée en plein coeur des récifs

est un véritable casse tête pour les marins.

 

Cinq phares l'encercle pour nous rappeler les dangers qui les guettent (Le Stiff, le Créac'h, la Jument, Nividic et Kéréon).

 

Ouessant est située au large du Conquet (29).

L'ile (selon la poésie de votre âme) vous rappelera

 peut être une pince de crabe.

 

  

 

Elle est située à 25km du continent et à 8km de Sein.

Y vivent environ 860 habitants  ; il y a sur l'ile 2 écoles primaire maternelle et un collège ce qui permet aux iliens

 de ne rejoindre la continent que pour le lycée.

 

Comme je vous l'ai dit plus haut, les abords de l'ile sont extrêmement dangereux et ont été la source de bien des naufrages.

 L'un d'entre eux reste tristement célèbre dans le coeur des iliens : c'est celui du Drummond Castle en 1896.

Les iliens s'étaient mobilisés en masse pour tenter

 de sauver les naufragés.

D'ailleurs en gage de remerciement la reine Victoria leur a remis une médaille signe de leur bravoure.

 La rénovation du clocher de leur église a également été financée

 par le village dont étaient issus les marins du Drummond.

 

Lors d'un autre naufrage en 1903 (le vepeur),

 une Ilienne ROSE HERE s'était également précipitée

 en bas de la falaise malgrè un handicap physique

et à l'aide d'une corde tendue par les marins

avait pu monter à bord et les guider pendant plus de deux heures 

à travers les récifs, leur rendant ainsi la vie sauve.

 

 

Cette femme a été célébrée comme héroïne

 mais aussi décriée (ça c'est le propre du français).

 

Revenons à NOTRE aventure ...

 

Nous avons donc accosté sur Ouessant samedi matin

après une traversée dont N°1 se rappelera un moment.

Petit moment de panique dans les creux quand il a senti le bateau se lever de l'avant puis piquer direct dans la vague, ajoutez à cela

les bagages qui volent dans le bateau et vous aurez un méga

 souvenir pour un enfant de 11 ans.

 

Nous voilà donc débarqués à 10h au Stiff

sous unepluie battante et un vent à décorner les cocus !

 

Munis de nos célébrissimes ponchos "festival des vieilles charrues" nous sommes partis à l'assaut du phare du Stiff

à travers les sentiers côtiers, vent en pleine face !

 

C'est donc 1/2 heure plus tard et trempés jusqu'aux os que nous avons atteint le Stiff et la tour radar.

 

 

Le phare du STIFF :

 

Il a été construit sous Vauban en 1695 

sur le point culminant de l'ile.

Comme il a d'abord fonctionné au charbon,

 les gardiens devaient monter jusqu'à la lanterne avec

les sacs sur le dos.

1er allumage en 1700.

C'est en 1889 qu'il est passé au pétrole

 (quasi 200 ans à se farcir les sacs à monter).

Au début du XXème siècle, il a reçu le fonctionnement par optique

puis a été automatisé (et contrôlé du Créac'h).

Il est haut de 33m ce qui fait une hauteur de 90m

 par rapport au niveau de la mer ; et de 104 marches

que nous avons gravi juste avant de repartir sur le continent.

 

 

 

 

La Tour RADAR :

 

 

 Si je vous dit "Olympic Bravery"

cela ne vous évoque sans doute rien si vous ,n'êtes pas Breton.

Mais si je vous dit "Amoco Cadiz, 1978", je pense que là ...

vous avez encore (pour ceux qui étaient nés) l'image à l'esprit.

 

Hé bien c'est en 1982, consécutivement à ces deux naufrages

 qu'a été mise en service la tour radar du STIFF

 qui surveille le rail d'Ouessant à 50km de là

 (route internationale de la mer).

La tour est haute de 72m soit 136m au dessus de la mer.

 

 

Nous étions donc au Nord Est de l'ile et avons poursuivi nos sentiers côtiers jusqu'à "Roch ar Vugale" en passant par la baie de Benniou, Toull C'heller (face à l'ile Keller) avant de rejoindre Lampaul

 (qui est le bourg d'Ouessant) et notre chambre pour :

 

1/ se reposer

2/ Sécher nos tennis au sèche cheveux

afin de pouvoir continuer notre marche

3/ Permettre à N°1 qui souffre de la maladie de SEVERE

 de mettre ses talons au repos.

 

Une sieste et des chaussures sèches plus tard, nous voilà repartis en direction de "Pern" (face au phare de NIVIDIC) par Locqueltas.

Maginifique trajet jonché de maisons de pêcheurs,

de paysages plus époustoufflants les uns que les autres

 (toujours dans le vent et le froid).

Mais pour quel trésor !!!

 

 

 

Arrivés à Pern nous sommes bouches bées devant un tel spectacle.

La mer est grosse et les pylones du phares de NIVIDIC

semblent nous avertir du danger qui rôde alentour.

Face à nous des roches ... superbes ...et ...

 

Le Phare de NIVIDIC

 

Ce phare construit jusqu'en 1936 a été arrêté 5 ans plus tard!!

Ce n'est qu'en 1959 qu'il fut réhabilité puis automatisé.

Ses Pylones servaient à le relier à la terre par un téléphérique.

Il existit même une plate forme pour permettre aux hélicos

 de se poser pour le ravitailler en carburant.

Aujourd'hui, tout comme le STIFF,

NIVIDIC est télécontrôlé du CREAC'H.

Haut de 36m soit 31 m au dessus du niveau de la mer,

 il a une portée de 9 mille nautiques.

 

 

De là, nous avons à nouveau longé la côte

 jusqu'au phare du CREAC'H et son musée époustouflant.

 

Facilement identifiable à ses bandes noires et blanches :

 

Le Phare du CREAC'H

 

 

a été allumé en 1863, électrifié en 1888.

C'est l'un des phares les plus puissants au monde

(portée 35 mille nautiques).

En plus de ses 4 lentilles sur 2 niveaux, il est doté d'1 radio phare

 et d'une corne de brume portant sur environ 10 mille nautiques.

Le CREAC'H sépare la Manche de l'Atlantique.

Il est haut de 54m soit 74m par rapport au niveau de la mer.

Son ancienne salle des machines abrite aujourd'hui

le musée des phares et balises.

Mais soyons clairs : il ne s'agit pas là d'un musée chiant

comme il nous arrive parfois d'en visiter

mais bel et bien d'un espace passionnant

d'où l'on semble découvrir un phare de l'intérieur.

 

 

En fin d'après midi nous avons regagné Lampaul,

non sans mal N°1 ayant les talons en feu.

Je lui ai proposé de rentrer en stop mais il n'a pas voulu,

nous y sommes donc allé lentement mais surement

et il a pu une fois à la chambre s'allonger

 une bonne heure avant le repas.

 

 

 

 

 

 



07/05/2012
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