\"On dit que le temps change les choses ...\"

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Ma capsulite et moi

Depuis des jours je recherche sur divers forum

des gens qui auraient pu vivre une expérience similaire à la mienne.

Des capsuleux il y en a plein, ce n'est pas le souci.

Mais des capsuleux qui ne vivent pas l'évolution classique de la maladie,

je n'en n'ai pas trouvé.

Si vous en connaissez, qu'ils n'hésitent pas à intervenir sur ce blog ;

je suis preneuse de tous les témoignages.

 

 

J'aurai dû écrire sur ma douleur dès le départ, comme on me l'avait conseillé

ne serait ce que pour mesurer l'évolution des choses avec le recul

que l'on n'a pas forcément au quotidien.

Alors mes vagues souvenirs serviront

à faire un résumé de ce que je vis depuis septembre.

 

Arrêtée le 10 septembre dernier pour une lombalgie,

voilà qu'un matin mon bras gauche ne se décolle plus de mon corps.

Il ne me fait pas mal du tout, mais il ne bouge plus même avec la meilleure volonté du monde (et Dieu sait que têtue comme je suis, j'ai forcé comme un bourrin !)

 

Devant reprendre mon travail trois jours plus tard, je m'inquiète

(hé oui, le travail en crèche avec un seul bras, ce n'est pas simple)

et j'appelle mon Doc.

Direct, celui ci me dit : venez à 16h, je vais faire l'examen clinique

mais c'est une capsulite à 95%.

 

Effectivement, l'examen clinique réalisé confirme le diagnostic.

Dans cette phase (que les capsuleux classiques appelleront la phase froide)

mon bras est raide est immobile et je n'ai aucune douleur.

Cela dure un bon mois comme ça.

 

C'est après que ça se corse.

Mon bras se met d'un coup en position Jamel Debouzze

(la main dans la poche sans que je ne lui demande rien) ;

et les douleurs se font plus pressantes, jusqu'à devenir insupportables.

J'en pleure souvent ... les antalgiques ne font rien

donc je finis par ne plus rien prendre, à quoi ça sert ?


Les nuits sont longues, très longues car à l'instar de la prolactine (aucun rapport je sais)

la capsulite s'éclate à faire des pics la nuit.

Je dormais sur le ventre : j'oublie

Sur le côté : j'oublie aussi

Le dos ? ben il n'y  a plus que ça mais je ne parviens pas à dormir dans cette position

et le moindre mouvement m'arrache des cris de douleurs

qui réveillent mon époux plusieurs fois par nuit (le pauvre).

Alors les copines me proposent la piscine et la marche

les jours où elles ne bossent pas, histoire de me changer les idées.

SUPER !!!

Sauf que les vibrations de mes pas au sol me lancent de telles douleurs

que la marche devient rapidement une vraie torture !

La piscine pour une nageuse comme moi habituée à 60l 3 fois par semaine,

devient vite ennuyeuse.

Plus de dos crawlé, plus de longueurs sous marines ...

Juste une planche pour poser mes bras et des longueurs en battements de jambes.

La venue de ma kiné tous les vendredis avec moi dans le bassin

n'y changera pas grand chose : je m'ennuie.

Et quand je sors, la douleur est décuplée.

 

A part lire je ne fais plus rien, et encore ...

Parfois la douleur est si intense en continu que je ne peux même pas

me concentrer sur les romans pour ado de mon fils (l'épouvanteur).

 

Mon épaule est comme grignotée par des dizaines de rats.

Oui, c'est vraiment une sensation de brûlure associée à des grignotages

(ça se dit ?)

 

Cette phase là dure 2.5/3 mois. Je suis fatiguée, irritable ...

J'ai très très mal !!

 

Puis début janvier : un regain d'énergie.

Quasiment plus de douleurs et une épaule, enfin un bras,

qui se mobilise à nouveau à 45° en actif

et que le doc peut pousser assez loin en passif.

10 jours !!

Cela aura duré dix jours de répit !

 

Depuis mon épaule reste mobile mais j'ai mal

comme dans la phase la plus douloureuse et c'est là que je ne trouve

aucune personne ayant vécu cela.

Pour le médecin, à partir du moment où ça bouge à nouveau (45° en abduction) c'est gagné : je reprends dans 1 mois ou deux.

Et là .... tout s'écroule : je suis incapable de reprendre, c'est sûr.

 


 

Etant donné que je n'avais pas vécu la phase chaude avant l'immobilisation du membre

(ou alors le fait que je ne sois pas douillette ne m'a pas fait m'alarmer outre mesure),

je me demande si je ne suis pas en train de la vivre maintenant.

 

J'ai l'impression que personne ne me comprends (au niveau de la douleur).

Que cliniquement la capsulite c'est trois phases :


Phase chaude : ça bouge mais on souffre

Phase froide : ça ne bouge plus, on ne souffre plus

Phase de guérison : ça bouge de plus en plus on attaque sérieusement la kiné active

 

Oui mais moi ce n'est absolument pas ça que je vis.

Chez moi c'est phase froide / phase de guérison / phase chaude.

 

Si autour de vous quelqu'un a déjà vécu cette capsulite hors norme

je suis preneuse de tous les conseils !!!

 

Tout se bouscule dans ma tête

Si vraiment c'est gagné, je veux reprendre tout de suite mon travail

quitte à me cachetonner pour supporter la douleur.

Mais si ce n'est pas gagné j'aimerai entendre une personne

qui a pu vivre ce que j'appellerai une capsulite inversée

pour me prouver que je ne suis pas folle !!


 

 

 



16/01/2013
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